Dès que mon père buvait plus d'un verre d'alcool, il devenait violent pour un rien et ma malheureuse mère en faisait toujours les frais. J'avais beau me cacher, j'entendais toujours les cris et les pleurs de mes parents, ce qui ne m'aidait pas à me développer correctement. Heureusement pour moi, mon père ne me touchait jamais, préférant s'attaquer à une personne de sa taille et qui pouvait, normalement se défendre. J'essayais de faire comme si de rien n'était quand mon père était sobre, mais je voyais bien au fond de son regard qu'il s'en voulait et dans ces moments-là, il faisait tout pour se faire pardonner auprès de ma mère, qui à chaque fois se laisse berner. N'étant qu'un enfant, je ne pouvais pas intervenir dans leur relation, mais depuis tout petit je haïssais mon père et je me suis toujours dis que je ne deviendrais jamais comme lui. Plus d'une fois j'ai cru que ma mère allait enfin quitter cet alcoolique et à chaque fois qu'elle allait le faire, mon géniteur revenait la bouche en coeur en promettant mille et une chose, ce qui retenait à chaque fois ma mère. en dehors de ça, je n'avais pas beaucoup d'amis dans les alentours de l'appartement où je vivais avec mes parents, car ceux-ci n'invitaient jamais personne et personne ne les invitaient, ce qui fait que peu de monde savait à quoi on ressemblait. Pourtant même si peu de personne nous connaissait, j'avais réussi à me faire un ami et pas un ami imaginaire. Il habitait dans le même immeuble que moi et était le total contraire de ma personne. Ces parents s'entendaient à merveilles, il ne manquait de rien. C'est très certainement pour ça que nous nous sommes rapidement rapprochés et qu'avec le temps, il était difficile de nous séparer, chose que nos parents respectifs n’appréciaient pas du tout.


Plus grand dragueur de mon lycée, j'étais pourtant un excellent élève et mes notes le montraient parfaitement. Personne ne comprenait comment j'arrivais à faire pour avoir de bonnes notes et pouvoir sortir tous les soirs et avoir des coups sur coups. C'était mon petit secret et je comptais bien le garder jusqu'à ma mort. Durant ces années, mon père se tua dans un accident de la route et comme tout le monde autour de ma mère et moi avaient devinés que nous étions pas affecté par cette disparition. La justice me suspecta même d'être responsable de l'accident, chose qui était faux bien entendu. Je n'eu aucune petite copine fixe durant mon lycée, préférant acquérir de l'expérience et être certain de tomber sur la bonne. Mes amis étaient donc la priorité et je ne fis pas que des choses légaux avec eux, mais je ne regretterais jamais de les avoir faits. Depuis que j'étais petit, j'avais su que ma voie allait être dans le médicale et le sociale, chose auquel j'allais me tenir, vu que durant mon année de transition, je décidais de m'orienter vers ambulancier/pompier.


Au jour d'aujourd'hui, j'aurais tout pour être heureux, vu que je suis marié, que j'ai un boulot de rêve et que mon appartement vaut quelques millions, mais ça peu de monde le sait, même ma femme n'est pas au courant. Pourtant dans ce beau tableau, il y a une petite ombre. Une petite jeune m'a fait tourner de l'oeil il y a quelques mois de ça et depuis ce jour ma pauvre petite tête va exploser, ne sachant plus vers qui rester. J'aime ma femme mais j'aime aussi cette jeune femme qui entre tout juste dans le monde des adultes. Je devrais rester dans le petit bonheur que je me suis construit avec les années et pourtant je sens que je glisse de plus en plus vers le danger. Je fais tout pour le cacher à ma femme et pourtant je sens bien que celle-ci à des doutes, doutes que j'essaie d'effacer dans sa mémoire en me conduisant comme mon père, l'alcool en moins. Mon ami d'enfance était toujours à mes côtés et le plus étonnant, c'est qu'il n'est pas au courant de mon angoisse et de mes problèmes. Je n'arrive pas à me confier, pourtant il voit bien que quelque chose cloche dans mon comportement et il fait tout pour me tirer les vers du nez. Mais le plus étrange, c'est qu'en m'éloignant progressivement de ma femme, j'ai pu remarqué que mon meilleur ami, lui, s'en rapprocher dangereusement, même s'il fait tout pour le cacher.