Assise sur une vieille chaise des moins confortables qui puisse exister sur cette planète, une lumière sombre, une odeur d’humidité, installée face à une table qui se trouve devant un miroir. La belle Saphyra était installée là, attendant qu’on s’occupe de son cas. C’est alors qu’un homme, plutôt âgé, visons la cinquantaine, entra dans la pièce un dossier à la main.
Vous êtes bien Elizabeth Cortez ?Aux dernières nouvelles je n’ai pas changé de nom. Allons droit au but, qu’est-ce que vous me reprocher ?
De nombreuses charges sont retenues contre vous madame, la première meurtre avec préméditation, délit de fuite…Excusez-moi ?! Vous êtes en train de me dire que vous m’accusez du meurtre de mon mari ? C’est du grand n’importe quoi. Je n’ai absolument pas tué mon mari.
Je n’ai pas dit que c’était vous, mais vous avez engagée quelqu’un pour le faire, et comme vous êtes une très grande avocate réputée, aller au tribunal ne vous fait pas peur. Vous n’avez aucune preuve contre moi inspecteur.
Ne croyez pas ça madame Cortez. Une somme importante a été débitée de votre compte le soir où votre mari a été assassiné, bizarrement avant qu’on vous arrête vous vous apprêtiez à quitter le pays.Je partais en voyant d’affaire figurez-vous, je n’ai pas tué mon mari ! Combien de fois je vais devoir vous le répéter ? C’est facile d’inculper la personne la plus proche de la victime. Cela dit, je n’avais aucune raison de le faire assassiner.
Nous avons trouvé des papiers de divorce en perquisitionnant chez vous. Il allait vous quitter, donc vous coupez sans doute les vivres, vous ne l’avez pas supporté et vous l’avez tué histoire de récolter le pactole. Vous avez une imagination débordante inspecteur. Vous n’avez jamais pensé à écrire un livre ? Ecoutez, je sais très bien pourquoi vous vous acharnez sur moi c’est parce que mon mari était inspecteur de police et que c’était un collègue à vous. Mais pendant que vous perdez votre temps avec moi, le vrai coupable court toujours.
Après les quarante-huit heures légales de garde à vue, la jeune femme avait pu sortir pour rentrer chez elle. Cependant la réalité était tout autre. Alors qu’elle ouvrit la porte de chez elle, et tenta d’allumer la lumière, celle-ci ne fonctionnait plus. Elle avait comme un pressentiment, un mauvais d’ailleurs. Elle entra à pas de loup dans sa maison, essayant de ne pas faire de bruit, si jamais quelqu’un l’attendait. Son téléphone à la main prête à composer le numéro d’urgence au cas où. Plus elle avançait et plus son angoisse commençait à disparaître, finalement c’était peut-être juste le compteur électrique qui avait grillé, pas besoin d’en faire une affaire d’état. Pourtant dès qu’elle posa sa main sur la poignée de la porte qui menait à la cave, elle sentit une pression sur son épaule qui la mit à terre. C’est alors qu’une personne, elle aurait pu dire un homme vu sa carrure, se mit sur elle, l’empêchant de parler en mettant sa main sur sa bouche.
« Il va falloir payer madame ! » A cause de sa cagoule, elle était dans l’incapacité de décrire son agresseur, ses yeux grands ouverts pour essayer de voir quelque chose malgré l’obscurité de la pièce, la jolie brune ne comprenait pas ce qui se passait. C’est alors qu’elle saisit ce qui lui passa sous la main, en tombant elle avait heurté le bureau, et avait fait tomber le coup papier de son mari. Elle prit avant de le planter dans la jambe de son agresseur qui lâcha prise. Elle s’enfuit tant bien que mal en courant, heurtant quelques meubles au passage. Elle n’avait nulle part où allait, la police la soupçonnait de meurtre, par la même occasion tous ses amis lui avait tourné le dos, elle n’avait personne chez qui se réfugier. C’est alors, sans réfléchir qu’elle se dirigea vers l’aéroport et qu’elle prit le premier vol vers Dublin. Une fois, là-bas, et grâce à ses connaissances de New York, elle put facilement changer d’identité, non seulement la police la voulait, mais également la mafia avec laquelle son mari avait fait affaire. De son nouveau nom Saphyra Elle Wenson, la brune était loin de savoir ce qui pouvait se tramer autour d’elle. Elle ne connaissait pas les affaires de son mari, c’était la raison pour laquelle il voulait divorcer, il voulait la protéger de tout ça. Pourtant, Saphyra ne veut plus baigner dans ces affaires, c’est la raison pour laquelle aujourd’hui, elle veut changer de vie, oublier son passé, en espérant que personne ne la retrouve, car à présent, elle est considérée comme une fugitive. Recherchée par le FBI, Interpol, et la mafia russe, Saphyra est loin d’avoir beaucoup d’amis.