Mon enfance est des plus banales, je suis née dans une famille normale. La définition de "normal" dans ce cas-là signifie "avec deux parents unie et une maison de style wisteria lane et une grande sœur très, très très chiante". Ma grande sœur est parfaite, mais quand je dis parfaite c'est vraiment parfaite et s'en ai presque chiant. J'ai toujours pensé que les gens qui étaient trop parfait finissaient par devenir louche. Quand j'étais petite j'avais un petit faible pour Brad Pitt. Puis je me suis rendu compte qu'il avait déjà tout, argent, famille, santé, beauté, enfin vraiment tout. À partir de là pour moi, il est devenu banal. C'est comme regarder "amour, gloire & beauté" pour finir on sait toujours que Ridge finira avec Brooke et les intrigues deviennent barbantes. Brad Pitt est devenue barbant, Bridge (Broooke et Ridge ) aussi, ma sœur va le devenir un jour. La chance va tourner, elle tourne toujours. Mon premier jour dans la maternelle, je m'en souviendrai toute la vie. Mon père travaillait et ma mère avait décidé de m'accompagner avec ma grande sœur. J'arrivais devant l'établissement qui allait être le mien pendant quelques années. C'était grand et je me sentais minuscule et seule devant cette immense bâtisse noir, aussi noir que la cabane de Karaba. Des garçons jouaient en football, des filles discutaient et moi j'étais au milieu et j'étais toute gênée. J'étais, enfin je me sentais comme une bête de foire. Je n’avais pas vraiment beaucoup d'ami, j'étais donc seule et perdu.
« Vas-y. » Ma mère me prit la main et me poussa vers un groupes de filles, toutes habillé en rose. Seigneur qu'ai-je fait pour mériter tout ça hein ?
« NAAAN MAMAAAAAN ! » Je me précipite vers ma famille et m'agrippe à la jambe de ma grande sœur.
« Mais lâche moi cloporte ! » Ma sœur avait beau être belle, intelligente bref parfaite elle n'est pas très gentille. Je cours vers ma mère en larme c'était mon premier jour à l'école et elle était terriblement méchante avec moi.
« Surveille ton langage et monte dans la voiture. » Je regarde ma sœur et lui tire la langue au passage. Elle avait beau être parfaite je restai la chouchoute des parents, nah ! Ma mère me prit gentiment dans ses bras, me fit un bisou sur le front et me laissa seule dans cette cour. Une grande brune se leva et nous rassembla tous. Il ne me restait plus qu'à obéir.
« Maman je veux rentrer à la maison ! » Un petit garçon tenait tête à sa mère pour ne pas aller à l'école. Il semblait tout aussi perdu que moi quoi que lui au moins il n'avait pas de grande sœur. Fils unique peut être ?
« Dégage le nabot j'ai pas envie d'arriver en retard. » Par contre son grand-frère semblait être aussi invivable que la blonde qui me servait de sœur. Il finit par y aller, tout comme moi et je m'approche de lui instinctivement.
« Bonjour ! » Je lui adressais alors mon plus beau sourire et je n’eus pas le plaisir d'en voir un en retour.
« Comment ça va ? » Il me lança un regard des plus noirs avant de me répondre tout aussi méchamment :
« Ma mère m'a dit de ne pas parler aux gens qui sont louche. » Ça m'apprendra à devenir sociable.
« Désolé que tu sois un fils à môman ! » Criai-je alors. La classe entière éclata de rire et le petit garçon se fit encore plus petit que tout à l'heure. Je me suis tout à coup senti très mal mais les autres m'aimaient finalement bien. Ma vie à la maternelle venait de commencer, les gens restaient avec moi pour que je leur sorte des trucs drôles ce qui ne devenait plus vraiment très drôle pour finir. Plus je passais du temps avec les autres gosses, plus je me sentais seul et plus j'avais envie d'aller vers le petit reclus. Mais j'avais été méchante comment je pouvais revenir vers lui après ça ?
Bien sûr que je regrette mon acte mais qu'est-ce que vous vouliez que je fasse ? C'était sorti tout seul, j'ai agi sur une impulsion d'habitude je n'aurai jamais été comme ça et j'aurai eu la décence de m'excuser, ce que je n'ai pas fait. Il m'en a voulu pendant loooongtemps, et je ne peux que le comprendre vu que j'aurai fait exactement la même chose. J'étais devenue comme toutes ses pestes avec qui ma sœur traînait et que je ne supportais pas. J'étais mignonne comme tout, mais j'avais été méchante et je voulais vraiment que ça change, je voulais m'excuser.
Ma première année de maternelle c'était terminé de façon joyeuse, je ne m'étais toujours pas réconcilier avec le petit garçon mais je n’y pensais plus. Il l'avait dit à sa mère d'ailleurs et comme le hasard fait bien les choses, son grand-frère était dans la même école que ma sœur, il était un peu plus grand qu'elle, tout aussi populaire et grâce à dieu tout aussi beau. Les grands-frères sont protecteur et son instinct de grand-frère adoré a fait que le gentil jeune homme à fait payer à ma sœur ce que son petit-frère subissait à l'école et ma sœur me faisait payer à la maison ce qu'elle subissait en cours. La bonne chose dans tout ça c'est que les vacances pouvaient commencer, donc plus de problème par rapport à ça. Nous sommes allés en France cette année-là, en corse au bord de la mer. Un imprévu a fait qu'on a atterrit dans un somptueux hôtel cinq étoiles plutôt que l'auberge de jeunesse dans lequel ma mère avait réservé. Ma mère était une de ses fêlées d'aventure qui voulait découvrir la nature et toutes ses conneries. Mon père non et j'ai souvent l'impression que les nombreuses imprévus que nous avons subi en vacances sont dus à mon père. Nous étions tous content, mon père sait tenir tête à ma mère et donc, lorsqu'il lui prenait de vouloir visiter toute une île plutôt que de se prélasser à la plage il obligeait toujours maman à nous laisser notre libre arbitre, nous sommes en démocratie après tout. Elle y est toujours allée seul.
« PAPAAAA ! » Je reconnaitrai cette voix parmis des centaines. Je ne m'étais pas encore retourné que je savais qui c'était.
« Regarde ce que j'ai.. » Nos regards de sont croisés et une lueur de colère était dans ses yeux. Sa famille entière me regarda et je lui fis un signe de la main, aussi gênée qu’à mon premier jour d'école. Son père lui dit d'aller me parler s'il en avait envie. Il n'en avait aucune envie, pas besoin d'être un génie pour le savoir bon sang, mais il vint quand même, accompagné de son grand-frère.
« Salut la naine. » Je ne l'avais même pas écouté, je fixais son petit frère du regard et contre tout attente, ma sœur vint prendre ma défense.
« Tu parles pas comme ça à ma sœur ! » Ils recommencèrent à se chamailler comme un vieux couple déchu et je pris le petit garçon par la main et l'emmena loin de leur cri.
« Je suis désolé pour ce que je t'ai fait. Je ne voulais vraiment pas être méchante c'était un mauvais jour pour moi. On fait la paix ? » Cette phrase qu'utilise les gosses me fait sourire aujourd'hui. Qui dit encore on fait la paix hein ?
« Oui. Tu fais un château de sable avec moi ? » Il souriait pour la première fois depuis que je le connaissait. C'est l'un des qualités que j'aime le plus chez lui, il n'est pas rancunier.
Le destin fait bien les choses je trouve. Après ses vacances nous étions devenues meilleurs amis et ne nous quittions jamais et ma sœur et son frère eux bah.. On passer leur vacances à roucouler en amoureux en se faisant des bisous de grandes personne comme je disais avant. Tout le monde avait trouvé ça bizarre que je ne traînais qu'avec lui à la rentrée. On avait fini par nous appeler les sangsues. On s'en foutait en s'aimait trop pour se quitter. C'est le seul garçon avec qui je n'ai jamais eu de problème et qui ne m'a jamais brisé le cœur. Je croyais même qu'il était gay à un moment mais heureusement pour vous mesdames il ne l'est pas. La pouf qu'il m'avait présenté un jour me le prouve. Je l'attendais depuis quoi.. Une demi-heure et le mec se pointe comme une fleur avec un grand sourire, et une rousse. J'étais choquée, déroutée, embêtée et vexée pour plusieurs raisons.
« DODOOOOOO ! » Regard tendre, toujours son grand sourire d'imbécile sur la tronche et il a le culot de me dire "dodo".
« T'es en retard. » Regard froid de ma part et je bois une tasse de mon café en continuant d'écrire mon article pour le journal du lycée.
« Tu recommence. » Je finis par lui donner un peu de mon intention. Non, plutôt à elle.
« Tais-toi et dit-moi.. Qu'est-ce que c'est que ça. » Je pointe du doigt sa petit copine et lui adresse un léger sourire.
« Sois un peu gentille. Penny-Dorena, Dorena-Penny. » Mon bourreau des cœurs me ramenait encore une copine. Que c’est mignon.
« Salut toi ! Ça te dérange si je t'appelle numéro 29 ? » 29 étant le nombre de fille qu'il avait osé me présenter et qu'il avait plaqué moins de 1 semaine après ce n'était pas très flatteur.
« T'es méchante. On s'en va. Appelle-moi quand t'auras appris la politesse. » J'essaie de retenir un gros rire et je souris à mon meilleur ami.
« Byyye. »Qu'ils aillent tous se faire foutre. « Comment elle s'appelle ? » Il me regarde l'air étonné. Il n'avait pas vraiment l'air de comprendre.
« Mais de quoi tu parles ma petite puce ? » Je pose le bouquin que j'étais en train de lire et lui lance un regard épuisé.
« De la fille qui faisait autant de bruit cette nuit. » Un sourire de vainqueur illumina son visage, se qui ne me plut pas du tout.
« Oh elle.. C'est Anita. Aaaah, Anita... Elle est très, souple. » Je lui balance mon bouquin à la figure et il éclate de rire.
« Quoi qu'est-ce qui a ? » Il rigole encore plus qu'avant et moi je boude préférant allumé la télévision.
« Me dit pas que t'es jalouse. » Je me retourne vers lui j'étais en colère mais je rougissais, comme une tomate.
« Je vaux bien mieux que ses trucs que tu ramène tout le temps. Tu dirais quoi un si je ramenais autant de mec à la maison ? »« T'en a ramené je te signale. »« Oui mais pas autant et tu le sais très bien. »Il arrête de rire s'approche de moi et me chuchote :
« La faute à qui ? » Je me jette sur lui le roue de coup et il continue de rire, de rire jusqu'à se que son frère arrive.
« Qu'est-ce qui se passe ici ? » Il se relève et dit d'un ton joueur à son frère :
« Elle me fait une crise de jalousie. »« Comment elle était celle là ? »« Anita. Elle était, parfaite. »« Ou plutôt très souple ! » Je reprends mon bouquin et continue de le lire.
« Dit Dorena.. Comment va t'as soeur ? » Un grand silence s’abat sur la pièce. On se regarde tout les deux du coin de l'oeil mon meilleur ami et moi. Rien quand se regardant on se comprends.
« Elle est toujours fiancé. » Je baisse les yeux et guette la réaction du jeune homme.
« Oh. » Leur relation avait mal tourné, je ne sais pourquoi.
« J'ai envie de boire un peu qui vient ? » Je soupir et saute sur mes deux pieds.
« Attends moi. Tu viens toi ? » Il me fait non de la tête et me réponds.
« Homework babe. » Je lui fait un signe et nous partons son frère et moi pour toute une soirée.
« DEBOUT LA DEDANS.» Je me lève au son de la voix de mon ami et sursaute quand je vois son frère dans mon lit. J'avais mal au crâne.
« HIIIIIIIIIIIIIIII(...)IIIIIIII ! » Je saute de mon lit et gueule encore plus fort :
« DÉGAGE DÉGAGE DÉGAGE ! » J'entoure ma poitrine de mes draps et son frère se lève, lui aussi rappariement choqué. Son frère, mon meilleur ami, prends ses vêtements et le fou dehors, je l'avais jamais vu aussi hors de lui.
« Dégage ! » J'étais resté dans ma chambre recroquevillé par terre et j'essayais de me souvenir de la soirée.
« Quand je dis que tu peux coucher avec qui tu veux c'est une blague Dorena, comment t'as pu faire ça, avec mon frère ! » Je suis quelqu'un d'indépendant, je suis la première à dire que sur se point là j'ai fait une erreur mais je me suis emporté quand j'ai entendue les paroles du jeune homme.
« Pourquoi, t'es jaloux peut être ? »« OUI !» Sa réponse me coupe le souffle et je ne sais quoi dire. Ça avait même l'air de l'étonner lui.
« Laisse tomber Do', je suis juste déçu. T'as pensé à ta soeur ? » C'était pas vraiment la peine de me le rappeler. Mais là j'avoue, je en pensais qu'à lui, qu'à nous. Qu'est-ce que se "oui" voulait dire ?